
Un peseur d’or et sa femme
Museum Hof van Busleyden est actuellement fermé pour des travaux de restauration. Au printemps de 2024, le musée réouvrira ses portes avec une exposition permanente actualisée et l'exposition Chevaliers de la Toison d'Or. Restez au courant de la programmation du musée.
Un peseur d’or et sa femme
(copie d’après) Marinus van Reymerswale
1540
Marinus van Reymerswale se basa sans doute sur la toile de Quentin Metsys aujourd’hui au Louvre pour cette représentation du peseur d’or et sa femme. Il y apporta néanmoins quelques modifications significatives comme des bourses supplémentaires pour suggérer l’avidité, et il a remplacé la Bible de la femme par un livre des comptes.
Il y avait au seizième siècle aux Pays-Bas deux types de changeurs d’argent. Les uns étaient désignés par la ville et effectuaient des paiements pour son compte. Les autres changeaient les monnaies étrangères et servaient aussi de dépositaires d’argent lors des transactions financières.
Après le déclin de Bruges à la fin du quinzième siècle, les usuriers s’établirent surtout à Anvers. Ils devinrent à partir de 1509 une importante source d’inspiration pour Van Reymerswale, qui était établi à Anvers. Sa représentation du peseur d’or pourrait être lue comme une critique de la montée en puissance économique d’Anvers. La tension entre Dieu et l’argent (Matthieu 6 : 24) est ici palpable. Les dévotions de la femme sont distraites par les activités de son époux, qui pèse des valeurs avec une très grande concentration.
Il existe plusieurs variantes de ce thème par et d’après Marinus : à l’Escorial (prêt du Prado, n° 102), à la Alte Pinakothek de Munich (n° 138), au Musée d’Arts de Nantes (n° 415), au Museo Nazionale de Florence (n° 2058), à la Gemäldegalerie de Dresde (n° 812); ) et à la Galerie Nationale du Danemark à Copenhague (n° 293).
__
INFORMATION
Titre : Un peseur d’or et sa femme
Nom de l’objet : tableau
Auteur : (copie d’après) Marinus van Reymerswale
Datation : 1540
Matériel : peinture à l’huile sur panneau
Dimensions : 96 × 128,5 × 10 cm
Origine : prêt de longue durée du Musée Royal des Beaux-Arts d’Anvers (inv. 567)
BIBLIOGRAPHIE
Larry Silver, ‘Massys and Money : The Tax Collectors Rediscovered’, Journal of Historians of the Netherlands Art 7(2) (Summer 2015).